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Visage
de
Source
de
Gaston
MARTY
éd.
Littérales,
2006
Gaston
Marty
n’en
est
pas
à
son
premier
prix.
Il
en
a
obtenu
cinq
autres
:
1986
–
Grand
Prix
de
la
Compagnie
des
Ecrivains
méditerranéens
de
Montpellier,
1987
–
Prix
Comtesse
Mauléon
de
Narbonne,
1988
–
Prix
de
la
Comédie
du
Livre
du
journal
Midi
Libre,
1989
–
Prix
Albert-Béziers,
2003
–
Grand
Prix
de
Poésie
de
la
ville
de
Béziers.
Le
poète
n’en
est
pas
à
son
premier
recueil
non
plus
:
L’onde
et
la
braise
,
éd.
La
Nouvelle
Proue
(1988),
Conteuse
d’orage,
éd.
Poésie
sauvée
(1995),
Quelques
demeures
inquiètes
,
éd.
Collection
Lucarne
sur
(2002),
Une
brassée
au
plus
près
du
feu
,
éd.
Encre
et
Lumière
(2003)
–
pour
n’en
citer
que
quelques
uns.
Né
en
1930
en
Roussillon,
agrégé
de
langue
espagnole,
poète
et
revuiste
(revue
Souffle),
Gaston
Marty
est
lauréat
du
prix
Littérales,
2006,
avec
son
recueil
Visage
de
source
.
Construit
en
cinq
parties
intitulées
par
des
expressions
peu
ordinaires
et
porteuses
de
mots-clé
(Sachant
si
peu
et
si
bien,
A
livre
ouvert
le
matin
propagé,
Entre
la
branche
d’ombre
et
la
main,
Pour
l’oiseau
de
message,
Ce
qui
par
le
seul
désir),
le
livre
retrace
le
cheminement
de
la
quête
d’identité
du
visible
et
par
conséquent
de
l’humain
:
«
Et
je
cherche
à
comprendre
ma
présence
».
Au
fil
de
cette
recherche,
l’homme
se
révèle
en
même
temps
le
passage,
la
lisière
fine
qui
mène
vers
la
source
à
travers
son
non
savoir,
son
peu
savoir
mais
son
bon
savoir.
La
démarche
s’inscrit
comme
son
histoire,
son
livre
ouvert
qui
lui
indique
sa
place
entre
le
désordre,
l’instinct
primaire
et
l’acte
créateur
du
labeur
–
laver,
moissonner,
vendanger,
bâtir
des
maisons
et
des
cités
sans
répit.
Cet
élan
le
propulse
vers
la
découverte
de
son
prénom
«
qu’il
était
de
porcelaine
blanche
si
possible
»
dont
il
jouit
légitimement
car
là
se
niche
le
message
de
la
pureté
de
la
source
où
se
reflète
tout
l’amalgame
du
visible
et
les
non
limites
de
la
création.
Le
monde
aboutit
à
la
réalisation
du
concret
inévitablement,
un
concret
qui,
à
première
vue,
peut
paraître
comme
une
impasse
car
il
ne
fait
que
miroiter
l’infini.
Qui
sommes-nous
en
fin
de
compte
?
Quel
est
le
vrai
nom
du
monde
?
Seul
le
désir
peut
être
notre
authentique
identité,
le
désir
du
mouvement,
le
désir
en
mouvement
qui
se
nourrit
de
lumière.
«
Les
faibles
ampoules
des
bourgs
de
passage
restent
insensibles
au
vent
et
aux
lumières
des
voitures
quand
vers
le
soir
défaille
le
désir
du
but.
»
L’éternel
recommencement
est
la
source
de
notre
visage.
Un
livre
profond,
émouvant
et
riche
d’images
et
de
réflexions.
Un
texte
qui
nous
initie
à
la
contemplation,
tel
le
haut
savoir
d’un
maître.
Anélia
VÉLÉVA
Ref.
Littérales
n°3
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